Face aux vives contestations de la profession, la réforme des programmes de SES prévue pour 2025 semble inévitable. L’éducation nationale se trouve à la croisée des chemins, contrainte de répondre aux attentes des enseignants qui réclament un enseignement pluraliste et adapté.
La création d’un groupe de travail, en collaboration avec l’APSES, marque un premier pas vers une concertation nécessaire pour refondre les bases d’une formation citoyenne solide et diversifiée.
Contestations et attentes : un besoin urgent de révision
La récente annonce par le ministère de l’Éducation nationale d’un allègement du programme de spécialité SES pour le baccalauréat 2025 a suscité une vague de contestations professionnelles. Les enseignants, principalement représentés par l’APSES, expriment un profond désaccord avec la suppression de thèmes clés tels que la justice sociale et les crises financières. Ces modifications, bien que visant à alléger la charge de travail des élèves, pourraient compromettre la qualité de la formation citoyenne essentielle à l’éducation des futurs citoyens.
En réponse à cette situation, les attentes des enseignants sont claires : ils demandent un aménagement durable des programmes qui ne se limite pas à une solution temporaire pour l’année à venir. L’idéal serait un programme qui, tout en étant allégé, conserverait son pluralisme et sa capacité à équiper les élèves des outils analytiques nécessaires pour comprendre les enjeux économiques et sociaux contemporains.
Prochaines étapes : mise en place d’un groupe de travail
L’APSES a officiellement demandé la création d’un groupe de travail, lors d’une réunion avec la DGESCO le 10 septembre 2024, pour revoir les programmes de SES au-delà de l’année scolaire 2024-2025. Cette initiative vise à établir un dialogue constructif entre les enseignants et l’administration pour concevoir des programmes qui reflètent un véritable pluralisme éducatif. La mise en place de ce groupe serait un pas vers la réconciliation des différents points de vue sur ce que doit être l’enseignement en sciences économiques et sociales.
Cette démarche est fondamentale non seulement pour l’année scolaire 2025 mais aussi pour les futures générations d’élèves. Elle représente une opportunité de construire des fondations solides pour un enseignement qui adopte la diversité des pensées économiques et sociologiques. L’objectif est de parvenir à un consensus qui bénéficie à tous les acteurs impliqués, en tenant compte des recommandations de l’APSES et des exigences académiques modernes.
